Présanse / Afometra : Ateliers d’Angers – Restitution

Le 27 novembre 2024, Angers a accueilli les Ateliers Régionaux, organisés conjointement par Présanse et l’Afometra. Cette journée a réuni des professionnels issus des Services de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises (SPSTI) autour de deux Ateliers :

• Atelier 1 : Les coopérations entre infirmiers en Santé au travail (IST) et médecins.
• Atelier 2 : Le fonctionnement des cellules de Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP).

Des intervenants de qualité ont rythmé cette journée d’échanges et de réflexion. Anne-Gabrielle Le Pape, formatrice Afometra, a animé les discussions sur les coopérations en équipe, accompagnée d’Aurélien Cartier, DRH de l’AHI33, qui a présenté une expérience en matière de recrutement et d’intégration. Florence Jégou, médecin-conseil à l’Afometra, a également apporté son expertise, enrichissant les débats.
Du côté de l’Atelier PDP, Benoit Dekerle, consultant et ancien Directeur Général de Service, a orchestré les échanges, tandis qu’Anne Saint-Laurent, directrice générale du SSTRN, a partagé l’approche de son SPSTI en matière de prévention de la désinsertion professionnelle. Le docteur Laurence Martinez, coordinatrice de la cellule PDP de l’AISMT13, a nourri les échanges pour son retour d’expérience de terrain.
Retour sur les pratiques et les idées échangées par les participants :

Coopérations entre infirmiers en Santé au travail et médecins

Former et recruter pour répondre aux besoins de terrain

Les discussions ont mis en lumière des défis spécifiques liés à la formation et au recrutement.

• Sur le recrutement, les échanges ont suggéré d’intégrer des mises en situation concrètes et des immersions dans les services lors des processus de sélection, afin d’évaluer les aptitudes des candidats tout en leur permettant de découvrir le fonctionnement interne.
• Du côté de la formation, plusieurs contraintes ont été évoquées, notamment la distance géographique entre les apprenants et les centres de formation, le besoin d’acclimater les nouveaux venus à la réalité des entreprises, ainsi que la difficulté de concilier apprentissage et vie personnelle.

Renforcer l’intégration grâce à un accompagnement sur mesure

Concernant l’intégration des nouveaux collaborateurs, plusieurs bonnes pratiques ont été proposées :

• Mettre en place un parcours d’intégration adapté sur 1 à 6 mois, avec des étapes cadencées et des objectifs définis ;
• Associer des tuteurs ou mentors, ainsi que des binômes pour favoriser un soutien mutuel ;
• Prévoir des immersions terrain et des sessions « Vis ma vie » pour encourager la compréhension des rôles de chacun.

Structurer la collaboration

• Les échanges ont mis en lumière l’importance de clarifier les rôles au sein des équipes et de définir des objectifs partagés, suivis régulièrement. Pour fluidifier la coordination et renforcer la complémentarité, les participants ont recommandé :
• Réunions hebdomadaires pour partager les activités, transmettre les informations clés et identifier les problèmes rencontrés, tout en explorant des solutions ensemble.
• Réunions pluridisciplinaires mensuelles pour croiser les regards entre professions.
• Séminaires annuels de cohésion pour renforcer les liens entre médecins et IST et réfléchir à des problématiques stratégiques, telles que le protocole de coopération.
• Partages de pratiques réguliers pour permettre aux médecins et collaborateurs de les adapter et de les harmoniser dans le collectif.

Fonctionnement des cellules PDP : accompagner pour prévenir la désinsertion

Identifier les bénéficiaires et adapter les approches

La cohérence des approches passe par une détection harmonisée des personnes à accompagner. En cela, les travaux engagés avec le CHU d’Angers pour créer un indice de risque de désinsertion professionnelle (IRPP) sont essentiels.

Structurer une organisation pluridisciplinaire

Les bonnes pratiques évoquées incluent :

• le recours à un coordinateur pour assurer le suivi des dossiers,
• une flexibilité organisationnelle, bien que le temps plein soit souvent jugé plus efficace,
• l’utilisation d’outils comme un formulaire « Inaptitude et après ? » pour structurer les parcours.

Renforcer les partenariats pour maximiser l’impact

Les participants ont insisté sur l’importance des collaborations avec des partenaires externes tels que le Cap Emploi, la Carsat ou des réseaux locaux. Ils ont notamment suggéré :

• De formaliser ces partenariats à travers des conventions pour clarifier les responsabilités.
• D’améliorer les échanges d’informations afin de coordonner les actions et éviter les redondances.

Mesurer et valoriser les résultats

Enfin, l’évaluation des cellules PDP reste un sujet clé. Les indicateurs actuels se concentrent principalement sur l’activité (nombre de dossiers ou délais de prise en charge). Les échanges ont mis en avant la nécessité d’intégrer des indicateurs d’impact, comme le maintien dans l’emploi à un an, pour mieux valoriser l’efficacité des dispositifs auprès des parties prenantes.

Une dynamique à poursuivre

Ces Ateliers Régionaux ont permis de partager des expériences riches et de poser des bases solides pour renforcer le partage de pratiques entre SPSTI. L’équipe de Présanse donne rendez-vous aux professionnels en 2025 pour de nouvelles éditions, avec pour ambition de poursuivre cette dynamique collaborative au service de la Santé au Travail.